jeudi 3 février 2011

Article dans la Montagne (Ambert)

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Parents d'élèves, enseignants et défenseurs des services publics sont inquiets du projet d'un collège « multisites » qui leur semble improductif.

C'est suite à des rumeurs concernant l'avenir des collèges ruraux de Cunlhat, Olliergues, Saint-Dier-d'Auvergne et Saint-Amant-Roche-Savine qui de nombreuses réunions sont organisées ces jours-ci dans les différents villages.
En pointe de ce combat contre la volonté supposée de l'Éducation nationale de créer un collège « multisites » en lieu et place des quatre établissements, le collectif de défense et de développement des services publics (CDDSP) défend particulièrement la concertation à propos d'un projet qui pourrait devenir réalité dès septembre prochain.
Plus précisément, ce projet dénoncé par le CDDSP mais aussi par des parents d'élèves de la FCPE et des enseignants du SNES, reviendrait à fusionner les services administratifs des différents établissements pour en faire un seul regroupant les quatre sites. Dans un premier temps, l'administration semble promettre qu'il n'y aura aucun changement pédagogique et que seuls trois postes administratifs seront supprimés.
C'est sur ces différents points que les représentants des familles et des enseignants s'interrogent le plus. En effet, ils affirment que « toute création d'un établissement "multisites" entraîne sûrement fusion de classes et donc suppression de postes ». Pour Didier Liennard, du CDDSP, il s'agit de « l'objectif de rechercher des postes à supprimer en s'appuyant sur le problème réel d'effectifs dans certains collèges. »
En effet, la rentrée prochaine en sixième à Saint-Amant-Roche-Savine s'annonce particulièrement difficile avec seulement quatre élèves inscrits. Une situation que les manifestants confirment tout en expliquant qu'elle n'est que provisoire et que les projections font passer des rentrées futures à plus de 15 élèves.
Pour autant, les parents et enseignants mobilisés veulent faire preuve de bonne volonté en défendant la collaboration entre les différents collèges ruraux « qui existe d'ailleurs depuis une dizaine d'années avec le partage par exemple d'un professeur de musique » comme le précise Nathalie Fargette, représentante FCPE.
C'est cette forme de travail en commun qui a leur préférence et pas une fusion qui aboutira inexorablement « à des suppressions de postes et même d'options pour les élèves comme ça a déjà été vu ailleurs », explique Didier Liennart.
Certains parents commencent même à craindre des déplacements d'enfants au gré des options qui complexifiera obligatoirement l'organisation familiale en risquant de rallonger les temps de trajet.